La mousson

femme, beauté

" C'était une jolie femme, en pleine maturité; mais pourquoi ne se contentait-elle pas de cela et fallait-il qu'elle vous imposât sa beauté, comme si vous risquiez de ne pas vous en apercevoir ? Ses yeux ne cessaient de la trahir dans leurs profondeurs bleues persistait quelque chose d'aussi dur, d'aussi froid que le marbre."

" Elle semblait vouloir s'attarder et, de nouveau, il se sentit envahi par ce malaise qu'il éprouvait chaque fois qu'il se trouvait plus d'un instant en sa présence. C'était un malaise mêlé d'épuisement. Que pouvait-on dire à une femme dont tous les gestes, sans qu'elle s'en doutât, étaient une constante provocation?"

" Elle n'était pas jolie, mais son visage agréable avait ce rayonnement que l'on trouve chez les gens bons et simples....C'était autre chose que vous trouviez en elle, quelque chose situé au delà de la beauté, que vous ne pouviez définir mais qui vous forçait à la remarquer et à vous dire -Voilà une femme comme il n'y en a pas beaucoup.- Au dessus des désillusions, des désappointements, des trahisons, de la mesquinerie environnante elle se dressait toujours allègre, toujours plaisante, répétant -Ainsi va la vie!-......de sa présence émanait une force."

" Elle n'avait pas d'âge, parce qu'elle savait aimer et que tout l'interessait."

" A cette époque, elle avait la même beauté de porcelaine blanche et or, mais elle était vivante, d'une sorte de vie violente passionnée, comme si elle sentait que le temps lui manquerait pour embrasser toute l'exaltation, l'aventure, l'amour, que contenait l'existence."

" souple, élancé, couleur café au lait pâle, son corps ressemblait à un ravissant poème."

" sous sa suavité, sa dignité, sa beauté, une part d'elle même était demeurée sauvage, inasservie."

" La vue de cette femme prétentieuse l'incitait à mépriser la race humaine toute entière. Elle le faisait songer à ces petits chiens bâtards frétillants qui s'approchent de vous en rampant sur le ventre, à la fois plein d'amitié et d'une terreur secrète de recevoir des coups."

vie

" Tant de gens vivent et meurent sans jamais savoir ce que peut être la vie, sans connaître la magnificence qu'il peut y avoir dans les rapports entre humains. Cette beauté cependant n'apparaît que lorsqu'on peut s'élever au dessus des mesquineries de l'existence quotidienne."

ennui, tristesse, sourire, temps 

" Ce qui vous frappait en elle, c'était son air d'ennui, une sorte d'insensibilité à tout et à tous, comme si elle en avait trop vu et que rien, excepté peut être les bijoux et les vêtements, ne pouvait plus la captiver. Lorsqu'elle sourit, ce fut un sourire las, plein de tristesse, mais sans apitoiement. C'était un sourire aussi vieux que le temps."

discrétion

" Il était un des grands personnages d'Orient, l'un des plus considérables de son époque, car il n'avait pas le génie de la publicité et ce qu'il accomplissait de remarquable restait en quelque sorte assourdi, voilé."

amour

" l'amour, c'était comme une manifestation de la nature, telle l'éclosion d'une fleur qui s'ouvre, pétale après pétale, sous les rayons du soleil."