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Les citations sérieuses du docteur Chabry
Les citations sérieuses du docteur Chabry
  • Orpailleur littéraire, voilà ce que je suis. Les livres sont pour moi des rivières dans lesquelles je cherche des paillettes d'or. Mon trésor à moi ce sont les citations que j'extrais de mes lectures, ce sont mes pépites!
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Les  citations sérieuses du docteur Chabry
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11 août 2020

Les autres

CVT_Les-autres_8953

maison, prison, immeuble

- « Quelle chance merveilleuse d’habiter une maison, en un temps où s’élèvent des immeubles qui ressemblent à des prisons ! »

 couple

- « Voilà une chose qui me déplaît dans la vie à deux, on dirait que l’on perd le droit de ne pas apprécier une personne sous prétexte qu’elle plaît beaucoup à l’autre. »

 chance

- «  Ils ont toujours l’air étonné de mes compliments, Niels, Théo, Moussia : même si l’on connaît sa chance, on finit par s’y habituer et on la perd de vue. »

 vivre, flamme, exister

- «  Je pourrais rire toute seule dans cette bourrasque, ou pleurer, ou crier. Je me sens si vivante : une flamme qu’on ne souffle pas. »

 souffrance, solitude, silence

- «  C’est fou comme la souffrance aiguise la sensation d’exister. »

- « Je m’éclipse un instant pour choisir un disque. Voilà une pause : simplement ne pas être regardée. Se soustraire à tous les yeux du monde. Ne plus craindre qu’ils lisent en vous votre souffrance du jour. Je n’aime pas être au milieu des autres lorsque je souffre. Être au milieu des autres, quelle illusion. On n’imagine jamais assez loin à quel point on est seul à vivre sa vie. »

- « Cela ne veut pas dire que la souffrance n’existe pas, mais Nina ne lui donne jamais de mots, pas le moindre. Elle appartient à cette génération qui, la dernière, put croire que le silence est salvateur, que l’on éteint la brûlure en la taisant. »

 

 bouche, sourire

- « sa bouche forme un sourire, mais moi je vois que ses yeux sont loin de ce sourire. »

 terre, ciel, amour

- « J’ai aimé un homme qui se tenait dans les nuages et j’ai voulu le ramener sur la terre. Mais comment la terre serait-elle plus attirante quel le ciel ? »

  - « Les caresses sur une jeune fille sont de l’alcool sur un petit feu. »

- «  -Tu me manquerais dit Niels avec une ironie non dissimulée. - C’est vrai ? Tu ne me fais pas marcher ? demande Marina. - Pourquoi voudrais-je te faire marcher ? Tu as déjà tellement couru ! dit Niels. »

 inélégance, champion

- «  Claude dresse son poing en l’air, à la manière des champions d’aujourd’hui. Ce geste-là me semble l’un des combles de l’inélégance, parce qu’il faudrait toujours, sinon éteindre en soi le désir de vaincre, du moins ne pas le montrer. »

 mort, pardon

- « A mon âge , on ne vous opère pas. On vous dépose en soins palliatifs. Je dis dépose parce qu’on ne marche plus seul, parce qu’on est épuisé : usé, consumé. On attend que la mort vienne vous libérer du corps empêtré et faible qui vous est venu peu à peu, ou de la maladie. La mort libératrice est le paradoxe de la fin de vie ; un jour vient où l’on ne cherche plus à guérir. »

- « On pardonne tant de choses à nos morts quand il vaudrait mieux pardonner aux vivants. »

 tv

- « Ces petites boîtes de télécommande sont bien pratiques pour les vieux comme moi. Moussia dit que je zappe aussi bien que les jeunes. Je ne zappe pas, je fuis. »

 « La télévision a changé ma vie. On reste assis devant la barbarie du monde, la violence de la terre, qui entre en soi par les yeux. Les enfants ! Cachez-vous les yeux ! Un coup d’État, une inondation, un attentat, un tremblement de terre viennent émietter les corps des hommes. Mille mutilations du bonheur de la planète, qu’est ce que cela peut faire d’en prendre connaissance ? On ne peut rien faire, que pleurer, crier et dire un jour que l’on ne veut plus rien. Que choisir la mort ? »

 mots, grammaire

- « Nous sommes tellement remplis de mots qu’il nous faut absolument parler : comme s’ils étaient des oiseaux à libérer, comme s’il fallait faire le vide avant de laisser venir en nous d’autres mots. Nous parlons, nous parlons. : les uns aux autres, les uns contre les autres, les uns des autres. Les mots s’agitent inutilement entre nous. Ceux que nous osons dire. Ceux que nous gardons pour nous. Ils sont tous là. Nous les avons sur le bout de la langue, au bord des lèvres, derrière la paroi du front, dans la tête. Souvent nous les avons déjà dits et nous les répétons. Ils ne s’usent pas, ils gardent leur pouvoir de transformer, de blesser ou d’illuminer. »

  

- « La grammaire française est précise. Je : une personne parle d’elle même. Tu : une personne parle à une autre personne. Il : une personne parle à une autre d’une troisième personne (absente ou présente). Merveilles des pronoms qui fabriqueront les malentendus. »

 courtoisie

- « Je crois que j’aurais aimé ne jamais cesser de vouvoyer Théo. Oui, m’embarquer de ses bras vers le plaisir, et lui dire vous, instaurer par ce pronom une courtoisie inusable. »

  

 existence, choses

- «  dire les choses c’est leur donner une existence... »

 

 

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