Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les citations sérieuses du docteur Chabry
Les citations sérieuses du docteur Chabry
  • Orpailleur littéraire, voilà ce que je suis. Les livres sont pour moi des rivières dans lesquelles je cherche des paillettes d'or. Mon trésor à moi ce sont les citations que j'extrais de mes lectures, ce sont mes pépites!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Les  citations sérieuses du docteur Chabry
Archives
4 octobre 2020

Grâce et dénuement

grace-et-denuement-9782290302750_0

vieillesse

 "la vieillesse peut servir à cela, donner sa bienveillance, parce qu'on a le temps qu'il faut, parce qu'on n'attend plus avec impatience et colère des choses, qui, ne venant pas, nous rendent hargneux envers ceux qui les ont."

"Le temps, dit-elle, c'est qu'un salopard qui nous dépouille de tout. Quand il a passé on a perdu ceux qu'on aime, le corps qu'on a et sa force, et la beauté mais qui n'est qu'une fiente d'oisillon à côté de la santé. Et on a pas à lutter, on a qu'à s'habituer."

"Elle était joyeuse, et plus que les autres, comme si, l'âge gagnant, elle avait fini par comprendre que la joie se fabrique au-dedans."

amour

"La vieille dit : L'amour, c'est le plus difficile. Ça vous prend, ça vous malmène, ça vous agite. Et puis quand on croit que c'est gagné, qu'on a dans sa vie celui qu'on voulait, ça se lasse, ça se fatigue, ça se remplit de doute."

mots, livres

"Il y avait un secret au cœur des mots.Il suffisait de lire pour entendre et voir, et l'on n'avait que du papier entre les mains. il y avait dans les mots des images et des bruits, la place de nos peurs et de quoi nourrir nos cœurs."
"Les mères étaient fières de les voir heureux avec des livres. Quels secrets y avait-il dans les mots les uns contre les autres? Elles pensaient que c'en était plein."
deuil
"Tu as perdu ton fils. C'est le plus dur qu'on peut vivre. Les enfants, c'est le bonheur et la faiblesse des femmes. C'est par là seulement qu'on peut les abattre."
périphérie, banlieue
" Le camp stationnait à l'est de la ville, circulant au gré des expulsions dans cette périphérie qui dissout les enchantements. Les décharges et les terrains vagues perçaient un paysage de pavillons et de logements sociaux. On avait oublié depuis longtemps ce qu'avait pu être ce coin de pays en  matière de beauté : une immensité sous le blé. Les dernières terres agricoles avaient disparu avec les plans d'urbanisation prioritaire. Le ciel, même lorsque le temps était sombre, était ici l'unique forme de la limpidité. Son clair obscur écrasait les habitations endommagées. Seules les écoles, à l'heure de la sortie des classes, animaient ce désert qui ne connaissait rien de la convivialité ordinaire des villages. Personne hormis leurs habitants n'aurait su distinguer les rues les unes des autres. Elles portaient des noms de fleurs, comme si le fonctionnaire qui les avait baptisées avait voulu donner au lieu de la poésie qui manquait (ou comme si les grands hommes de la nation ne se pouvaient fourvoyer dans ces développements urbains avortés.)"
misère
" Vous n'avez envie de rien ? L'autre secouait toujours la tête et cela ne ressemblait qu'à la vérité : ce qui se perdait dans la misère c'était aussi le désir et l'élan vers l'avenir."
colère
" Antonio, dit-elle d'une toute petite voix. Elle répéta ce nom plusieurs fois avec une douceur qui n'était que tristesse et lassitude (parce que l'on finit par comprendre que la colère n'illumine ni les êtres ni l'amour)."
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité