Vol au- dessus d'un nid de coucou

individu, asile, fou

" Maintenant, quand il fait la comédie durant une réunion et qu'on essaie de le calmer, il s'apaise toujours.Il persiste à se lever de temps en temps en branlant la tête, à nous dire qu'il est fatigué, mais ce n'est plus ni une réclamation, ni une excuse, ni une mise en garde. Cela, c'est fini. Il est pareil à une vieille horloge qui n'indique plus l'heure qu'il est mais qui ne s'arrête pas non plus, une horloge aux aiguilles faussées, au cadran aveugle dont la sonnerie rouillée demeure silencieuse, une vieille horloge sans valeur continuant à emettre son tic-tac et à coucouler sans que cela ne veuille plus rien dire."

indiens

" Mc Murphy m'a demandé pourquoi on rossait papa dans les ruelles. Pour lui donner un avant goût de ce qui l'attendait s'il ne signait pas les papiers donnant tout au gouvernement, lui ai-je répondu. " Et qu'est ce qu'on voulait qu'il donne au gouvernement ? - Tout. La tribu, le village, les chutes... - Ah ! oui....ça me revient maintenant. Tu parles de ces chutes où les Indiens pêchaient le saumon au harpon autrefois ? Mais si j'ai bonne mémoire, la tribu a été grassement indemnisée. - C'est ce qu'ils lui expliquaient mais, lui, il disait : combien acheter la façon de vivre d'un homme ? Combien payer pour ce qu'est un homme ? "

rire

" Pendant ce temps, McMurphy , adossé à la cabine, rit aux éclats. Il rit de la fille, des copains, de George, de moi en train de lécher mon propre pouce qui saigne, du capitaine, là-bas, sur l'embarcadère, du cycliste, des types de la station-service, des cinq mille maisons, de la Chef, de tout. Parce qu'il sait qu'il faut rire de ce qui fait mal pour garder son équilibre, pour empêcher le monde de vous rendre complètement fou."