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Les citations sérieuses du docteur Chabry
Les citations sérieuses du docteur Chabry
  • Orpailleur littéraire, voilà ce que je suis. Les livres sont pour moi des rivières dans lesquelles je cherche des paillettes d'or. Mon trésor à moi ce sont les citations que j'extrais de mes lectures, ce sont mes pépites!
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Les  citations sérieuses du docteur Chabry
Archives
28 janvier 2021

Ceux qui partent

 

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personnalité, pensée

" Lui, il a l'air un peu têtu de tous ceux que poursuivent sans relâche des pensées qu'ils ne peuvent partager avec personne."

cordonnier

" Le cordonnier était heureux que son enfant sorte d'une condition où la vie ne tenait qu'aux pieds des autres."

départ

" le temps de quitter l'espace familial était venu...Il y a un moment pour le départ dans la vie."

morts

" les morts ne parlent pas. Ils se manifestent comme ils peuvent. Dans la couleur du ciel, la page d'un livre qui s'ouvre au bon endroit, le parfum innatendu qui vient surprendre les habitudes."

faille, photographe, histoire, regard, 

" Le jeune photographe se dit que dans l'histoire de chacun, il y a ces failles dont aucun livre d'histoire ne parlera jamais. Oh, pas les failles de la grande histoire, non, mais celles qui fisssurent implacablement la vie de ceux qui partent, et celles, peu spectaculaires, de ceux qui restent. Après tout, il suffit de bien peu parfois, une couleur sur un tableau, un sourire sur une photographie, un mot dans un livre, et nous voilà atteints dans l'une de nos failles, ramenés loin, loin, là où nous ne savions même plus que nous avions vécu et éprouvé. Et nous sentons se raviver et se réparer peut-être tout à la fois ce qui fut un moment de notre vie. Alors nous nous disons Comme c'est étrange, cette histoire ou ce paysage, cette musique, sont si loin de ma vie et pourtant c'est aussi mon histoire, ce paysage c'est moi et cette musique, aussi."

" Il a besoin de sentir le regard que la jeune fille tournait vers lui lorsqu'il prenait la photographie..Vers lui, uniquement vers lui. Il se sent capable de tout pour elle, si elle veut de lui. Il peut être fort dans ce New York qu'il connaît si bien. Il peut l'aider, lui faire partager la ville, lui ouvrir les portes, toutes les portes et qu'elle puisse faire ce qu'elle veut de sa vie. Elle est venue en Amérique pour ça. Cette vie qui n'en peut plus d'être contenue, c'est ce que révèle si bien la photographie."

douleur, chagrin

"Est-ce qu'entendre la douleur des autres, c'est devoir la porter sur son dos et ne plus jamais, plus jamais, connaître la légèreté de l'oiseau ?"

" On croit que le chagrin ne vous prendra plus mais voilà, rien n'efface la mort d'un enfant."

mode, corps

" Esther voit que Gabor s'est approché doucement. Vêtir le corps des femmes lui a donné un instinct très sûr de ce que les corps veulent, des alchimies secrètes des rencontres. Instinctivement elle se met entre Emilia et Gabor."

père

" Les pères ont un sens secret qui les alerte quand leur fille guette la liberté."

émigrant, langue, nuit

 " Qui sommes-nous désormais ? Des émigrants. des étrangers. Ne pourrions-nous pas être simplement des nouveaux-venus comme on dit de celui qui vient au monde qu'il est un nouveau-né ?

" Tant que nous parlons notre langue, notre pays, même dévasté, est habité."

" Est-ce que la nuit est une langue ? La seule langue que les corps ont tous en commun. Celle que personne n'a besoin d'apprendre. C'est le jour seulement que les langues des pays reprennent leur place et nous séparent."

lecture, roman, livres, mots, paroles

" Dans les romans que lit Hazel enbtre deux étreintes professionnelles, les gens parlent une langue qu'elle aime. Si les mots sont bien les mêmes que ceux qu'elle connaît et emploie, leur agencement dans les phrases crée quelque chose d'autre et c'est dans cet autre espace qu'elle se glisse. Si elle a donné à la lecture une place si importante dans la vie c'est pour entrer à chaque fois dans ce mystère. Et les histoires importent peu. Elles la portent de page en page, certes, mais ce sont les espaces qu'ouvrent les phrases qui l'arrêtent, la surprennent, la tiennent sur le bord de sa propre vie. Hazel attend les images que font naîtrel les mots."

" Dans sa pension, il y aura aussi des livres parce parce qu'ils vous emportent et vous reposent de tout, parce que parfois ils vous conduisent même là où vous pensiez qu'en vous il n'y avait plus rien. Tous ces auteurs, ce sont les parents, les frères, les soeurs et même les amoureux qui manquent."

" il a suivi les mots là où ils voulaient bien le mener. Il a senti comment une phrase parfois, parce qu'elle est dite avec une part de soi où loge ce qu'on a de plus fort, de plus intime, de plus secret, a une puissance qui va bien au-delà de ce que les mots expriment. "

" quand les paroles ont commencé, on ne peut plus les arrêter."

" les mots sortaient d'elle comme des cailloux charriés par un courant furieux"

cailloux, destin

" Elle lance les petits cailloux et les rattrape. Elle tente des lancers de plus en plus difficiles sans laisser tomber les pierres. Elle est très habile. Marucca pense qu'elle aussi maintenant est une des petites pierres lancées en l'air, des petites pierres du bord des chemins. Retomber dans les mains agiles d'une enfant est une beau destin pour une pierre des routes. Qui sait où elle, elle retombera ? Il n'y a plus de main pour la rattraper."

amour

" Mais Emilia, ah Emilia, elle n'est ni pour lui ni pour l'homme au violon. Emilia n'est pour personne...ce n'est pas une fille à marier. Et c'est toujours celles-là que les hommes veulent."

coeur, fils, couteau, désir

" C'est une étrange et belle chose que de découvrir de quoi le coeur de son fils est fait."

" Gabor a lui aussi le couteau prêt mais ce n'est pas un couteau à lame effilée, un de ceux, court et impitoyable, qui un jour s'est planté dans le coeur de son père. Non, son couteau, Gabor le porte entre ses côtes depuis qu'il a entendu la voix d'Emilia berçant Esther. La lame du désir a commencé son travail. Elle fouille dans sa poitrine, coupe chaque lien avec sa vie d'avant. Il sent l'obscur travail de l'arrachement et il ne résiste pas."

matin

" On dit "le petit matin" mais il n'y a pas de petit matin. Chaque matin porte la grande promesse. Même si elle est usée et que certains préféreraient encore garder les paupières baissées, blottis dans l'ombre du sommeil."

 

 

 

 

 

 

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