31 juillet 2014
Le lit à colonnes
« A mon âge, ça fait toujours un drôle d'effet de penser qu'on a été petit et qu'on a eu des parents. Il n'y a pas à dire, quand on perd son monde il ne vous reste pas grand-chose ici-bas. Moi, j'ai dans l'idée que c'est la mort de nos proches qui nous change. Ils emportent beaucoup de nous-même avec eux : des jeux, des paroles, des sentiments, toutes sortes de petites choses, de petits riens, que personne d'autre ne pourrait comprendre. Si je ne retrouve plus mes yeux d'autrefois dans ma figure d'à présent, c'est que je les ai perdus avec ceux qu'ils avaient l'habitude de regarder. Ils les ont emportés dans la tombe. »
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