Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les citations sérieuses du docteur Chabry
Les citations sérieuses du docteur Chabry
  • Orpailleur littéraire, voilà ce que je suis. Les livres sont pour moi des rivières dans lesquelles je cherche des paillettes d'or. Mon trésor à moi ce sont les citations que j'extrais de mes lectures, ce sont mes pépites!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Les  citations sérieuses du docteur Chabry
Archives
10 juin 2023

Une année de neige

M0B0045ZWJHI-large

 

époque, paysan, monde, ville

" - Avant le tracteur, expliquait Auguste, il fallait couper à la faux, écarter, laisser sécher, monter les meules, et charger sur la charrette.....Et puis les foins, malgré tout, c'était une fête : l'occasion de se réunir, de manger tous ensemble, et de rentrer le soir, dans la nuit tombante, sous les étoiles, au pas de l'homme.Chaque fois qu'Auguste parlait, Sébastien, lui, revoyait les rues noires de Choisy, les voitures , les camions, l'école aux murs couverts de graffitis close sur elle-même, la salle de classe aux volets cassés, l'immeuble de briques rouges où il vivait les derniers temps, les lumières des grands magasins dans la pluie de l'hiver, et, malgré de réels efforts d'imagination, il ne parvenait pas à entrevoir ce qu'Auguste évoquait. Ces deux mondes n'étaient pas superposables. Ils étaient totalement étrangers, trop différents pour être rapprochés, même par l'imagination."

bonheur, odeur

"Avec son grand père étaient entrés dans la chambre un parfum de feuilles et de terre, l'odeur de la maison elle-même, mélange de café, de cire d'abeille et de légumes, une odeur ménagère qui évoquait un bonheur lointain."

beauté, mort, lumière, guérison

"Tout était trop beau : le vert des arbres, le bleu pâle du ciel, la blondeur du maïs, mais justement : c’était trop pour qui pouvait mourir et perdre tout cela."

"Sébastien tourna la tête vers la vallée : elle étincelait comme l’eau d’un immense lac. On aurait dit que cette lumière-là avait été celle de la naissance du monde. C’est ce que pensa vaguement Sébastien. Il lui sembla que ce jour dans sa beauté primitive, pouvait être le premier d’une guérison définitive, et cette pensée lui fut précieuse."

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité